Serres d’Auteuil, tellement fragiles !

La nouvelle du dimanche 13 février 2011 : il semble que Roland Garros restera à Paris… Profitez donc de ces photos prises l’automne dernier et, si vous voulez les voir en vrai, courez aux Serres d’Auteuil dont les jours sont donc comptés…

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Mon post du 31 octobre 2010 ci-dessous.

La menace qui pèse sur les Serres d’Auteuil a été documentée il y a quelques jours par Alain Delavie. Ce sujet m’a immédiatement interpellée, car j’étais passée tout près de ce lieu renommé cet été, sans rien savoir de la tension qui y montait. Je m’étais alors contentée de parcourir le « Jardin des Poètes » avec mes filles, voulant garder un peu de temps pour la découverte du Bois de Boulogne dont j’ignorais tout.

Par une belle matinée d’automne cette semaine, accompagnée de mon ami photographe, Thierry Foulkes, nous sommes allés à l’affût de plus amples informations et il en a profité pour immortaliser ces lieux teintés de la fragilité liée à la menace qui pèse sur eux.

Plusieurs serres datent de 1898 et sont classées au titre des Monuments Historiques. Ce sont des bâtiments superbes et spacieux. Leur structure donne une impression plutôt aérienne, avec ses légères volutes de fer, ses panneaux de verre laissant filtrer le ciel ou couverts de délicats stores vert-de-gris.

On se promène dans ce jardin comme dans un tableau : les orangés, les rouges, les jaunes des feuillages d’automne répondent chaleureusement aux pelouses bien vertes et compensent les trop rares trouées de ciel bleu. Mais cet équilibre de couleurs d’automne est précaire, à la merci des passages nuageux qui peuvent ternir toute cette palette en un instant. Il a presque fallu arracher quelques rayons au soleil pour pouvoir prendre des photos le temps d’un sourire… Fragiles et précieux souvenirs…

Quel avenir pour ces lieux d’harmonie et de vie, qui sont le reflet d’un travail patient de plusieurs générations de jardinier ? Le personnel du parc nous a confié qu’ils devraient être fixés en février prochain. Pour les citoyens que nous sommes, il n’y a guère de justification à remplacer ce petit paradis par une extension de Roland-Garros. Les passionnés de tennis pourraient aussi bien prendre place n’importe où ailleurs, plus loin de Paris, sans avoir à entamer un tel héritage de mémoire, de beauté et de vie !

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