Garde-forestier, de la lecture à la vraie vie

Quand j’étais enfant, j’ai lu (je devrais dire, dévoré, relu et re-relu) toute la série des Suzy de la danoise Gretha Stevns . Dans cette série, l’héroïne, Suzy, une rouquine pétillante et intrépide vit en harmonie avec la forêt nordique comme son papa garde-forestier. Cette série de bouquins, aujourd’hui, je l’ai rachetée chez des bouquinistes, mais je n’ai pas réussi à la relire tellement elle est imprégnée de « bons sentiments » et de discours moralisateurs. Pourtant, on peut dire qu’elle a façonné une grande partie de ce qui constitue mes rêves actuels :

– l’appel de la forêt (il n’y a aucun endroit où je me sente mieux, surtout si j’y suis seule) – je vais peut-être parler chinois, pour certains, mais d’autres me comprendront : c’est le lieu par excellence où j’ai un sentiment d’harmonie universelle, la sensation réconfortante d’être une partie d’un tout paisible. Entourée de stimuli agréables : chants d’oiseaux, craquements de branches, crissements de feuillages, odeur d’humus, brise, troncs rugueux ou lisses… je m’y sens chez moi.

– l’appel du grand nord : les deux combinés, d’ailleurs, (forêt + grand nord) m’ont fait tomber en amour immodéré et inconditionnel pour les romans de Paasilinna, et pour la Finlande en même temps… ma destination rêvée.

– le goût d’un mode de vie minimaliste, proche de la nature… qui m’a donné des envies de vraie vie campagnarde, avec élevage et potager me permettant de vivre quasiment en auto-suffisance ! (et là, faut que je dénonce aussi Johanna Spyri et tous les Heidi). Ma vie à la campagne m’a permis de commencer avec délices à expérimenter ce type de projet sans connaître jamais de sentiment de déception. Juste des échecs auxquels je cherchais des solutions. Une approche scientifique, créative… sans culpabilité, sans reproche. 

Aujourd’hui, le métier de garde-forestier n’est plus le même que dans les romans de mon enfance. Il recouvre des tas d’autres noms de métiers, de l’ingénieur forestier à l’agent forestier en passant par le technicien forestier. Et j’ai toujours envie de faire ça.

Bonne nouvelle, sur les fiches de l’ONISEP, c’est pas écrit que c’est réservé aux hommes !!! Alors, chiche ?